L'agriculture dans le Bade-Wurtemberg émet chaque année (année de référence 2017) 58 % du méthane (CH4) et 78 % du protoxyde d'azote (N2O) et est donc le principal émetteur de ces deux gaz à effet de serre (GES). Si l'on tient compte des intrants tels que la production d'engrais minéraux et des conséquences des changements antérieurs d'affectation des sols - essentiellement le drainage et la gestion des sols organiques -, l'agriculture représente environ 13 à 14 % des émissions totales de GES (sur la base d'équivalents CO2).
Les principales sources d'émissions de CH4 d'origine agricole sont la digestion animale dans l'estomac des ruminants, avec environ 80 %, et la gestion des effluents d'élevage, avec près de 20 %. Le N2O issu de l'agriculture provient principalement des sols (environ 83 %), et plus précisément de la transformation (nitrification et dénitrification) d'engrais azotés minéraux ou organiques et de résidus végétaux. S'y ajoutent les émissions de protoxyde d'azote issues de la gestion des engrais de ferme ansi que les émissions indirectes de N2O dues à d'autres pertes d'azote (par ex. NH3, NO3-) dans l'atmosphère et l'hydrosphère, qui sont en partie transformés en N2O.
Il ne faut pas sous-estimer le rôle du domaine "utilisation des terres et changement d'affectation des terres", qui explique près de 30 % du total des émissions de l'agriculture en Allemagne. Ce chiffre comprend par exemple la conversion des prairies en terres cultivées qui entrâine des émissions élevées de CO2 et de N2O. Mais ce sont surtout les sols marécageux exploités qui sont la principale source de ces émissions, même si leur superficie est faible.
Dans les cultures arables, la principale source d'émissions de gaz à effet de serre est la fertilisation azotée et les émissions de N2O qui en découlent. Il s'agit ici de fertiliser le plus efficacement possible, d'éviter les excédents d'azote et d'optimiser l'utilisation des engrais de ferme de manière à produire et à épandre le moins possible d'engrais minéraux.
La contribution de l'utilisation directe d'énergie dans l'agriculture aux émissions de GES peut être considérée comme plutôt faible. Toutefois, les économies d'énergie ne sont pas seulement liées à des réductions d'émissions de GES, mais souvent aussi à des économies de coûts, ce qui les rend plus attrayantes pour les exploitations agricoles que d'autres options de réduction des GES.
Dans une mesure limitée, l'agriculture peut également produire de l'énergie renouvelable à partir de la biomasse en utilisant des résidus et des déchets et en cultivant des cultures énergétiques, ce qui permet d'économiser des matières premières fossiles et les émissions de CO2 qui y sont associées. Cependant, la culture de plantes énergétiques n'est pas neutre en termes de CO2 et le potentiel d'économie de GES est souvent être réduit ou même annulé indirectement par l’induction de changements l’affectation des terres à d'autres endroits.
Sous l'impulsion notamment des efforts visant à établir un bilan compréhensible et cohérent de la contribution de la biomasse destinée à la valorisation énergétique à la réduction des GES, il existe aujourd'hui quelques approches de comptabilisation des GES dans le domaine agricole, y compris pour la comptabilisation individuelle des exploitations.
Treibhausgasemissionen aus der Landwirtschaft (Landinfo 5/2017)
Die Landwirtschaft steht immer wieder im Fokus, wenn es darum geht, Treibhausgase zu reduzieren. Mal ist der Klimakiller ... weiterlesen